La question fut posée ainsi mercredi en conférence de presse post-étape : que dire de plus pour faire changer d’avis le suspicieux ? «Je comprends que c’est difficile de faire confiance au cyclisme avec ce qui est arrivé dans le passé», a introduit en se raclant la gorge Jonas Vingegaard, dans le viseur depuis sa performance hallucinante sur le contre-la-montre de la 16e étape du Tour de France, l’un des plus monumentaux de l’histoire du sport cycliste. Puis, le maillot jaune a enchaîné : «Je peux vous le dire la main sur le cœur, je ne prends rien et je ne prendrais rien que je ne donnerais pas à ma fille de deux ans.» Trois jours plus tôt, le Danois de la Jumbo-Visma avait encouragé le suspicieux à suspecter : «Je comprends tout à fait les questionnements [au sujet du dopage] à cause du passé de notre sport. C’est même bien d’être sceptique car sinon cela se reproduira.»
Le suspicieux, depuis le chrono de Combloux, dissèque. Cherche dans les pelures de discours de Vingegaard le faux pas, l’incongru. Ses conférences de presse recèlent toujours d’une question, voilée ou non, sur le dopage – le maill