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Interview

Tour de France 2024 : pour Felix Gall, «5 000 mètres de dénivelé positif, ce n’est pas amusant, mais c’est peut-être différent pour Pogacar»

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L’Autrichien Felix Gall, actuel 11e du classement général à l’aube de la dernière semaine du Tour, a raconté à «Libération» comment on peut puiser du plaisir dans la souffrance extrême et les particularités de son rôle de leader.
Felix Gall à l'arrivée de le 15e étape du Tour de France, au Plateau de Beille (Ariège), le 14 juillet. (Stephane Mahe/Reuters)
publié le 16 juillet 2024 à 12h07

Boucles ramassées sur son front, air avenant, Felix Gall est assis sur le rebord en pierre bordant un étang. L’Autrichien de 26 ans délie ses muscles et repose son esprit à Gruissan (Aude), où son équipe, Decathlon-AG2R La Mondiale, a pris ses quartiers lors de la journée de repos, et d’où la troisième semaine du Tour de France s’élance ce mardi 16 juillet. La veille, on le voyait recroquevillé contre des barrières, à l’arrivée au sommet du Plateau de Beille, au terme d’une étape pyrénéenne à la vitesse folle. Le 11e du classement général, la meilleure place pour un coureur d’une équipe française, hoquetait d’effort. Son souffle saccadé semblait l’empêcher de s’abreuver.

Felix Gall, originaire du Tyrol, champion du monde en 2015 dans la catégorie junior, n’a réellement percé que l’an passé en reportant une étape sur le Tour de Suisse et une autre sur le Tour de France, pour sa première participation. Depuis, il est considéré comme un solide coureur sur les courses de trois semaines, et a obtenu un nouveau statut : celui de leader.

Êtes-vous heureux sur ce Tour ?

Jusqu’à présent, oui. Mon objectif est d’accrocher le top 10, je n’y suis pas encore mais il ne manque pas grand-chose. Pour moi, le Tour a commencé il y a seulement deux jours, avec la première arrivée au sommet. Même si on peut