Depuis l’étape des chemins blancs de Troyes et la victoire du Français Anthony Turgis, une éternité, le peloton n’avait pas laissé une échappée aller au bout. A SuperDévoluy (Hautes-Alpes), territoire des loups, Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) a mangé la ligne en premier ce mercredi 17 juillet, donnant un léger coup d’air frais à une course à l’étuvée depuis les performances supersoniques du maillot jaune Tadej Pogacar et de son dauphin Jonas Vingegaard dans les Pyrénées, ce week-end.

Cette 17e étape est partie à toute blinde de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, et très vite, un petit groupe constitué de Bob Jungels (RedBull-Bora-Hansgrohe), Romain Grégoire (Groupama-FDJ), Tiesj Benoot (Visma Lease a Bike) et Magnus Cort Nielsen (Uno-X Mobility) s’est formé. Le quatuor ouvre une route large et vide pour le peloton, avant d’être pris en chasse dans le col Bayard par Guillaume Martin (Cofidis) et Valentin Madouas (Groupama_FDJ). Peu auparavant, le sprint intermédiaire est remporté par Biniam Girmay au lendemain de sa chute et devant son rival pour le maillot vert Jasper Philipsen.

Du reste, la course devait se décider dans le Col du Noyer, la seule difficulté majeure de la journée. Dans ces pentes sévères, étroites, l’ancien lauréat de la Vuelta Simon Yates (Jayco-Alula), déjà vainqueur à deux reprises sur le Tour de France, place une offensive incisive, bientôt rejoint par Richard Carapaz. Avec sa cadence supérieure, l’Equatorien, porteur du maillot jaune une journée, lors de la 4e étape, est bien le plus fort. En s’imposant ce mercredi, le champion olympique en titre - il ne défendra pas sa médaille d’or à Paris - entre dans le cercle des coureurs à avoir levé les bras sur les trois grands tours.

Dans le groupe des favoris, derrière, Remco Evenepoel, le troisième homme du classement général, a placé une attaque dans la dernière pente, pour grignoter 11 secondes à ses devanciers Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar.