Il est arrivé non sans se presser. Tel le vengeur masqué de la chanson, le nez affublé d’une paire de lunettes supposément aérodynamiques qui font beaucoup jaser depuis le début du Tour, Dylan Groenewegen (Jayco Alula) s’est imposé au sprint, ce jeudi 4 juillet, à Dijon. Le Néerlandais devance d’un boyau le Belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), grand favori des arrivées massives sur le papier mais une nouvelle fois deuxième - et finalement déclassé pour ne pas avoir tenu sa ligne, comme souvent. C’est la troisième arrivée au sprint de ce Tour de France après les victoires de Biniam Girmay (Intermaché-Wanty) à Turin et Mark Cavendish (Astana Qazaqstan) à Saint-Vulbas.
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Jusque-là, l’étape partie de Mâcon avait connu un début très calme, sans qu’aucun coureur ne prenne d’échappée, une rareté sur les routes du Tour. Comme si chacun pressentait, sur les terres natales d’Antoine Griezmann, le coup de grisou à venir. Car à 80 kilomètres du but, à la faveur d’un brusque changement de direction dans le village de Meursault, plusieurs équipes ont vissé d’un coup, pour provoquer une bordure. Une partie du peloton s’est retrouvée piégée à quelques encablures d’un groupe de favoris où le maillot jaune, Tadej Pogacar, s’est retrouvé sans aucun coéquipier. Ça aussi, c’est incongru. Mais l’embardée n’a pas duré bien longtemps et le peloton s’est regroupé pour fondre vers la capitale de Bourgogne. Rien ne bouge au classement général.