Soudain, sur un muret à Clécy (Calvados), une inscription : «Guerre à la guerre.» Les coureurs du Tour de France ne l’ont sans doute pas vue. Ou bien ils n’en ont pas tenu compte. Cheminant entre Bayeux et Vire, ce jeudi 10 juillet, ils étaient alors précisément en train de croiser le fer pour tenter de gagner l’échappée. La sixième étape était l’une des rares promises aux baroudeurs, ces coursiers qui n’ont peur ni des kilomètres ni des pentes, pourvu qu’ils puissent les parcourir le nez au vent. Des pentes, en Normandie ? Oui, et pas qu’un peu. Entre les haies du Bessin ou les sapins de la Petite-Suisse, la route n’a cessé de ruer. Une étape à rendre fou un niveau à bulles. «Avec 3 500 mètres de dénivelé, il y a des possibilités de voir une course de mouvement», nous avait prédit le local Guillaume Martin-Guyonnet, avant le début du Tour. On n’a pas été déçu.
Parfois, la guerre prend les apparences de la justice. Le vainqueur du jour, Ben Healy (EF Education-EasyPost), au terme d’une chevauchée solitaire de 40 bornes, fut aussi l’un des tout premiers attaquants. Il avait lancé les hostilités avec un autre usual