Depuis le pied, on voyait la nue couvrir les épaules du Tourmalet. Ce col-là échelonne sa rudesse et, du seuil de ses 19 kilomètres (7,4 % de pente moyenne), il semblait apaisé. Le linceul blanc lui donnait un air d’hiver. C’est ici que l’échappée de cette étape entre Pau et Luchon-Superbagnères a pris corps, emmenée par Lenny Martinez, Sepp Kuss, Thymen Arensman ou, peu après, Valentin Paret-Peintre. C’est aussi à cet endroit que Christine Diez a sorti sa chaise en bois. D’habitude, elle emporte avec elle des effluves de bouillon mais aujourd’hui que le peloton passe ici, à Luz-Saint-Sauveur (km 70), elle veut vivre le Tour comme à l’époque, quand son père réfugié d’Espagne encourageait le petit grimpeur Federico Bahamontes. Christine, c’est la dame de la garbure, la soupe d’ici, navets, carottes, pommes de terre, haricots tarbais et des morceaux de jambon, le talon ou l’os.
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Parfois, des gens viennent dans son établissement, à Luz et coutumes, et pleurent. «D