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Libération
Sur les routes du Tour (12/21)

Tour de France, étape 12 : Nils Politt en costaud, le peloton au repos

Tour de France 2021dossier
L’Allemand de la Bora-Hansgrohe a levé les bras à Nîmes après une longue échappée. A quinze minutes, le peloton a passé une journée tranquille. Et aussi la chose vue, la stat, le dico du vélo, le quiz…
Nils Politt, vainqueur à Nîmes, ce jeudi. (THOMAS SAMSON/AFP)
publié le 8 juillet 2021 à 17h26

On s’attendait à une victoire de Mark Cavendish. Ou au moins à un sprint massif. La routine, quoi. Mais c’est au bout d’une longue échappée que Nils Politt remporte la douzième étape du Tour de France ce jeudi à Nîmes. Spécialiste des classiques, le longiligne coureur allemand a faussé compagnie à ses deux derniers camarades d’échappée à 10 kilomètres de l’arrivée et s’impose en solitaire.

Derrière, le peloton, qui a laissé plus d’un quart d’heure à l’échappée, a pu apprécier les pins, les oliviers et les vertigineuses gorges de l’Ardèche en suivant la route touristique, jusqu’aux arènes de Nîmes. Il faut reconnaître que, depuis le grand départ de Brest, les coureurs, notamment les plus anonymes, sont mis à rude épreuve. Après une première semaine survoltée et un double Ventoux éprouvant mercredi, le peloton s’est offert une deuxième journée de repos en quatre jours. On le comprend.

Un Politt de caractère, bonne nouvelle pour l’équipe Bora-Hansgrohe qui, le matin même de l’arrivée dans la ville romaine, a vu Peter Sagan plier les gaules. Le Slovaque aura traversé ce Tour de France tel un fantôme. Après Primoz Roglic et Mathieu Van der Poel, c’est une nouvelle superstar qui quitte le Tour 2021, celui-là même qui met chaque jour à l’honneur une figure du vélo mondial – Van Aert mercredi au Ventoux. Comme beaucoup, Sagan a chuté lors du jeu de massacre de l’étape de Pontivy (Morbihan), et n’en s’est jamais vraiment remis. C’est le 29e coureur qui manque à l’appel, un chiffre impressionnant qui risque de gonfler dans les Pyrénées et avec des Jeux olympiques de Tokyo approchants – au moindre pépin, on ne veut pas prendre de risque.

Le départ de l’étape 12, en Ardèche, a été repoussé de dix minutes. Au programme météo : vent dans le dos. Au programme télé, ça fait trop tôt. L’organisateur craint que les coureurs arrivent en avance sur l’heure prévue. Il faut dire que vendredi, lors de l’étape fleuve de 250 kilomètres, les coureurs avaient rejoint le Creusot avec près d’une demi-heure d’avance, filant à une vitesse dingue de plus de 45 km/h.

Histoire de vent encore : les bordures viennent cueillir les coureurs à peine élancés. Le peloton accepte rapidement de laisser voguer à l’avant treize hommes. Julian Alaphilippe en fait partie. On retrouve le champion du monde tout feu tout flammes, comme en 2020 après sa victoire à Nice. Problème : comme l’an dernier, il se grille souvent les ailes avant l’arrivée.

A 35 kilomètres de Nîmes, les quatre gros rouleurs Erviti, Küng, Politt et Sweeny prennent la poudre d’escampette. Le feu follet Alaphilippe est piégé (il termine neuvième). Le sprinteur allemand Andre Greipel, presque 39 ans, aussi – pas de regain de forme à la Mark Cavendish, 36 ans. Sweeny appuie sur le champignon, mais se fait contrer par Nils Politt. L’Allemand remporte à Nîmes son premier succès sur le Tour, c’est sa deuxième victoire en carrière pro après une étape sur le Tour d’Allemagne en 2018.

Chose vue

La question du jour

Vendredi, kilomètres 172, les coureurs passeront par Minerve, bijou cathare prisé des touristes. Mais Minerve n’est pas seulement un des plus beaux villages de France, c’est aussi une déesse latine qui correspond chez les Grecs à :

♦Aphrodite

♦Artémis

♦Athéna

♦Déméter

Réponse demain !

Réponse de la question d’hier : Trois puissance trois (soit vingt-sept), dont trois outre-mer.

Le profil de l’étape de demain

La stat : 1

C’est le premier abandon de Peter Sagan sur le Tour de France depuis qu’il dispute l’épreuve (première fois en 2012). En 2017, il avait été disqualifié après la quatrième étape pour un coup d’épaule qui avait mis à terre Mark Cavendish. Sinon, il a toujours rejoint Paris, et toujours terminé dans les dix premiers de l’étape sur les Champs-Elysées, sans jamais l’emporter.

Le dico du vélo

Fumer la pipe

Se dit d’un cycliste qui roule à son aise, en toute tranquillité, voire toute décontraction. Par exemple, samedi, lorsque Tadej Pogacar a avalé les échappés les uns après les autres dans le col de Romme puis la Colombière, en direction du Grand-Bornand.