«Les étapes sont moins longues à regarder que chez les hommes, les tactiques sont moins bridées. Et le moment excitant de la course arrive plus tôt.» Gaël Le Bellec croit dur comme fer au potentiel télévisuel du cyclisme pro féminin. Ce Breton est le tout nouveau directeur sportif d’une équipe encore en gestation, celle que Cofidis a décidé de lancer en janvier 2022. Pourquoi maintenant ? La société de crédit à la consommation s’inscrit dans l’engouement des acteurs financiers, politiques et médiatiques autour du cyclisme féminin.
La première année, il suffira à Cofidis de débourser 750 000 euros pour exister chez les femmes : 17 fois moins que pour son équipe masculine. Seulement composée de 10 à 12 athlètes, l’équipe naviguera d’abord en seconde division (Continental, parmi une quarantaine d’équipes), avant d’espérer se faire une place au soleil parmi l’establishment mondial du huppé label World Tour. «L’Union cycliste internationale (UCI) pourrait faire passer le nombre d’équipes de 9 à 15 l’an prochain», glisse Gaël Le Bellec.
«Tickets d’entrée très inférieurs»
En attendant, il espère que ses coureuses seront invitées sur l’attraction de l’année prochaine : le Tour de France femmes 2022. Huit étapes éclectiques, partant des Champs-Elysées le dimanche de clôture de la Grande Boucle masculine – «une sorte de Paris-Nice», de l’aveu du tr