Il y avait eu les Pays-Bas en 2024, pour un premier départ du Tour de France femmes à l’étranger depuis son retour en 2022. Il y aura désormais la Suisse en 2026. Le 1er août, jour de fête nationale de l’autre côté du Jura, les meilleures coureuses du monde s’élanceront de Lausanne pour neuf jours (comme l’an passé) d’une course qui les emmènera jusqu’à Nice en passant par le sommet du mont Ventoux, a annoncé l’organisation ce jeudi 23 octobre.
Pour la maillot jaune sortante Pauline Ferrand-Prévôt, première tricolore à terminer une Grande Boucle en tête du classement général au XXIe siècle, la tâche sera ardue pour repartir une nouvelle fois avec la tunique sur les épaules. Il faudra d’abord se sortir d’une première étape pour puncheuses en Suisse faite de petites côtes autour des lacs Léman et de Neuchâtel. Reste à voir si les Suisses seront aussi nombreux que les Bretons au bord des routes, eux qui avaient inondé de monde les bas-côtés lors des débuts du Tour 2025.
18 700 mètres de dénivelé positif
La coureuse de la Visma-Lease a bike devra ensuite réussir à ne pas perdre de temps, trois jours plus tard, dans un contre-la-montre de 21 km au milieu des vignes entre Gevrey-Chambertin et Dijon – un exercice qui n’était pas au menu du dernier Tour de France 2025. «Ce chrono, ça peut vraiment changer pas mal de choses, on en a peu dans le calendrier, analyse la championne de France Marie Le Net. La question que tout le monde se pose c’est de savoir ce que vaudra Pauline (Ferrand-Prévôt) sur un chrono. Je pense que même elle ne le sait pas d’ailleurs.»
Puis, les étapes de montagne s’enchaîneront – trois jours de suite à plus de 2 500 m de dénivelé positif, dont une sixième journée de course qui s’annonce comme l’étape reine avec une mythique arrivée au mont Ventoux. Jamais les coureuses n’avaient encore grimpé le géant chauve, dépourvu en son sommet de toute végétation. La native de Reims pourra s’inspirer d’un autre Français, Valentin Parret-Peintre, qui s’était imposé là-haut cette année chez les hommes.
Enfin, s’il fallait encore départager les favorites, elles pourront toujours aller gratter quelques secondes à Nice. La ville azuréenne accueillera les arrivées des deux dernières étapes. Et notamment un dénouement de 99 km sous forme de circuit avec un passage à plus de 16 % et une arrivée sur la promenade des Anglais. Au total, le peloton avalera plus de 18 700 mètres de dénivelé positif, un record, répartis sur 1 175 km. Pour Marion Bunel, la jeune coéquipière française de Pauline Ferrand-Prévôt, le doublé est à portée de coups de pédale : «Tout me donne envie d’imaginer qu’elle pourra gagner une deuxième fois l’été prochain. Elle nous a tellement impressionnés et je sais qu’elle va tout étudier pour être la plus performante possible en 2026.»
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