Un final spectaculaire et plein de suspens. La Polonaise Katarzyna Niewiadoma a obtenu la victoire dans le Tour de France femmes, à l’issue de la 8e et dernière étape de la Grande Boucle ce dimanche 18 août. Elle s’est imposée de 4 petites secondes au classement général, en dépit de la victoire d’étape de la Néerlandaise Demi Vollering, tenante du titre et arrivée en tête au sommet de l’Alpes d’Huez. La Néerlandaise Pauliena Rooijakkers complète le podium, devant la Française Evita Muzic, 4e.

Katarzyna Niewiadoma, 29 ans, était arrivée troisième des deux éditions précédentes de la Grande Boucle féminine. Demi Vollering, qui était 1 minute 15 secondes de la maillot jaune polonaise au départ de l’étape, a joué son va-tout en attaquant à un peu plus de 50 kilomètres de l’arrivée dans l’ascension du col du Glandon, classé hors catégorie. Mais à l’arrivée à l’Alpe d’Huez, il lui a manqué quatre secondes pour signer un doublé. Après avoir franchi la ligne, les deux coureuses se sont effondrées en larmes, l’une de joie, l’autre de détresse.

Sur la ligne de départ ce dimanche, si la Polonaise Katarzyna Niewiadoma portait toujours le maillot jaune, elle savait aussi que «les écarts sont très serrés entre les candidates à la victoire» et «qu’ils ne représentent pas grand chose en montagne». La grimpeuse de l’équipe Canyon-SRAM Racing, 3e des deux éditions précédentes, ne possédait qu’une courte avance sur sa grande rivale, Demi Vollering (8e), la tenante du titre qui avait chuté jeudi, perdant près de deux minutes dans l’aventure.

Les deux grandes favorites de cette troisième Grande Boucle depuis la renaissance de l’épreuve en 2022 ne pouvaient toutefois pas trop se regarder, tant les rivales potentielles était nombreuses et dans un mouchoir de poche au classement.

La jeune Néerlandaise Puck Pieterse, révélation de cette édition 2024, ne pointait qu’à 27 secondes de la tête, juste devant la pépite française Cédrine Kerbaol (3e à 37 secondes), victorieuse vendredi à Morteau.

Juliette Labous était en embuscade en 4e position à une minute et attendait «avec impatience» les «côtes raides» de dimanche et les 3 900 mètres de dénivelé positif proposés aux coureuses. Tout comme sa compatriote Evita Muzic (9e à 1′25′') qui «apprécie les pourcentages élevés» du Glandon et surtout de l’Alpe d’Huez, au sommet des 21 lacets du col mythique où s’est jouée la victoire finale.