Les miracles de la médecine. Le 18 juin, Jonas Abrahamsen, coureur norvégien de la Uno-X Mobility, avait chuté lors de la première étape du Tour de Belgique. Bilan : une fracture de la clavicule. A 29 ans, cela semblait cuit pour le rouleur aux grosses cuisses qui avait animé de ses échappées infructueuses les routes de la Grande Boucle l’année dernière. En théorie, une telle blessure, c’est six semaines pour s’en remettre. Mais voilà, si le Tour passe chaque année ou presque par Lourdes, ce n’est pas par hasard. Tout est possible à vélo, tant qu’on y croit.

En neuf jours, le solide et sympathique Norvégien s’est remis sur pied. Le 27 juin, une semaine avant le départ, un des meilleurs spécialistes du monde basé à Manchester l’examine : plus de fracture, comme si le gazier, un surnom pour ceux aimant manger du vent à l’avant, sortait d’une convalescence de deux mois. Pour Thor Hushovd, manager d’Uno-X et ancien sprinteur qui en a vu d’autres, cité par le Parisien : «Oui c’est un miracle.» Alléluia.

Un prodige ne venant jamais seul, Jonas Abrahamsen a remporté la onzième étape du Tour, une boucle autour de Tou