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Cyclisme

Tour de Lombardie : Tadej Pogacar royal lombard

Le Slovène, double vainqueur du Tour de France, termine sa saison sur un nouveau succès retentissant en devançant au sprint le natif de Bergame Fausto Masnada. Les autres favoris, dont Julian Alaphilippe, ont été piégés tactiquement.
Tadej Pogacar dans le Tour de Lombardie, ce samedi. (MARCO BERTORELLO/AFP)
publié le 9 octobre 2021 à 17h27

Ce n’est pas si souvent de voir s’affronter Tadej Pogacar et Primoz Roglic sur une même course : les deux ours slovènes dévorent une à une les compétitions de cyclisme sur route (surtout quand ça monte). Ce samedi, ils étaient tous deux alignés sur la 115e édition du Tour de Lombardie et ses cols qui font penser à une étape montagneuse du Giro.

Tadej Pogacar, double tenant du titre sur le Tour de France, en est sorti grand vainqueur, après avoir déjà remporté un «monument», Liège-Bastogne-Liège, en avril. Or le match entre les deux compatriotes n’a pas vraiment eu lieu, Primoz Roglic semblant avoir laissé trop d’énergie lors de sa victoire il y a trois jours lors d’un Milan-Turin très relevé. Dans le final ce samedi, c’est un autre coureur, Fausto Masnada, natif de Bergame – où arrivait la course du jour –, qui accompagnait Pogacar.

Masnada est d’abord un équipier de Julian Alaphilippe, qui avait été envoyé poursuivre le Slovène de 23 ans dans la plus grande difficulté du jour, le col de Ganda, à 35 km de l’arrivée. Pogacar y avait déployé ses ailes comme il l’a fait ad nauseam lors du Tour de France 2021. L’équipe du double champion du monde semble alors jouer à «face je gagne, pile tu perds» : devant Masnada, tel un boulet accroché aux basques de Pogacar, derrière Alaphilippe, au chaud dans le petit groupe des favoris.

Or à jouer sur tous les tableaux, la Deceuninck-Quick Step sort perdante partout. Son leader Alaphilippe finit 6e, devant ses compatriotes français David Gaudu (7e) et Romain Bardet (8e), et derrière l’Anglais Adam Yates (3e), Primoz Roglic donc (4e), et l’increvable Alejandro Valverde (5e).

Ces derniers week-ends, des Mondiaux spectaculaires (avec le sacre de Julian Alaphilippe) et un Paris-Roubaix d’automne haut en couleur ont laissé des traces indélébiles pour tout fan de vélo, avec des attaques des favoris à plus de 150 km de l’arrivée. Ce jour, lors des 239 km en Lombardie, que nenni. Il n’y aura presque rien eu à se mettre sous la dent avant les 35 derniers kilomètres.