Un partout, la balle au centre. Fin juin, la Catalogne avait fêté bruyamment la grâce obtenue du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, en faveur des leaders indépendantistes qui croupissaient en prison pour avoir tenté la sécession de la région en 2017. Jeudi, en fin de journée, la région frondeuse de la péninsule ibérique a reçu un gros coup sur la tête. L’annonce du départ de Lionel Messi du FC Barcelone a été vécue par les supporteurs comme, résume l’un d’eux, «un choc immense». Choc d’autant plus grand que cette séparation apparaît comme la conséquence des bouleversements en marche au sein de la Liga espagnole.
Basée à Madrid, où la droite centralisatrice a remporté une victoire écrasante aux élections régionales, début mai, l’organisatrice du championnat d’Espagne de football a toujours nourri un fort ressentiment à l’égard de l’indépendantisme catalan. La tentation est évidemment grande de voir un lien entre la politique et le sport. Pourtant, Barcelone a cru jusqu’au bout que son Dieu vivant aux 672 buts et six ballons d’or allait rempiler.
«Avec le retour de Joan Laporta à la présidence en mars, on p