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Libération
Reportage

En banlieue parisienne, un tournoi avec les footballeurs israéliens d’Abou Gosh «pour faire communauté»

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Composée de joueurs juifs et musulmans, l’équipe d’Abou Gosh participe cette semaine à un échange sportif interculturel avec des clubs de la région parisienne. Objectif : prévenir l’antisémitisme et le racisme tout en permettant aux jeunes issus des quartiers populaires de se rencontrer.
Les équipes d'Abou Gosh (à gauche), venue d'Israël, et de Romainville (Seine-Saint-Denis), qui joue à domicile, avant le coup d'envoi de la rencontre, le 4 juin 2023. (Livia Saavedra/Libération)
publié le 6 juin 2023 à 9h48

«Oh, c’est des gâchettes les Israéliens, rigole Adam. Cinq ou six fois qu’ils sont devant le but, que le goal n’est pas dans les cages, et qu’ils manquent le but quand même.» Perché sur la dernière marche des gradins du club de futsal de Romainville (Seine-Saint-Denis), le footballeur de 14 ans, licencié du club Paris Acasa, a fait près d’une heure de route depuis Mantes-la-Jolie (Yvelines) pour participer au tournoi de ce dimanche 4 juin. Au programme, une rencontre sportive interculturelle entre la délégation de jeunes footballeurs judéo-arabes du club israélien d’Abou Gosh et plusieurs clubs d’Ile-de-France.

Le but ? Déconstruire les préjugés sur Israël et prévenir l’antisémitisme, tout en amenant des jeunes issus de quartiers populaires à se rencontrer. «Bien souvent, dans les villes où nous organisons ces rencontres, que ce soit Sarcelles, Aubervilliers ou ici à Romainville, les gens vivent côte à côte, mais pas ensemble, justifie Samuel Lejoyeux, président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui est à l’initiative de ces rencontres. L’équipe d’Abou Gosh réunit des joueurs juifs venus de la ville de Beit Shemesh et des Arabes d’Abou Gosh, ville majoritairement peuplée de musulmans, deux communes situées à quelques kilomètres seulement de Jérusalem.