Menu
Libération
Légende

Equipe de France de basket : le numéro 9 de Tony Parker retiré ce vendredi

La Fédération française de basket rendra hommage ce vendredi 12 juillet dans la soirée, à Villeurbanne, au meneur en retirant son numéro 9. Une première dans l’histoire du basket français.
Tony Parker lors de la demi-finale de l'UEFA Euro 2024 entre l'Espagne et la France à Munich le 9 juillet 2024. (Franck Fife/AFP)
publié le 12 juillet 2024 à 18h06

Jamais après ce soir on ne reverra un joueur porter le numéro 9 sous les couleurs de l’équipe de France de basket. Après deux rencontres de préparation France-Serbie pour les Jeux olympiques - une des femmes puis une des hommes - la Fédération française de basket rendra hommage ce vendredi 12 juillet à Tony Parker. L’ancien meneur des Spurs, quatre fois champion NBA et retraité depuis 2019, sera célébré chez lui, à Villeurbanne, club dont il est le propriétaire. L’hommage sera à la hauteur de sa carrière sous le maillot bleu : hors normes.

Pour la première fois de son histoire, l’équipe de France de basket s’apprête à retirer le maillot d’un de ses joueurs. Une tunique, floquée dans le dos du numéro 9 et d’un «PARKER» sera progressivement hissée jusqu’au plafond de la flambant neuve LDLC Arena. Plus aucun joueur ne pourra ensuite choisir, quand il sera sélectionné avec les Bleus, de prendre un tel numéro. Comme si le porter reviendrait à salir la légende, ses 181 sélections en équipe de France et ses quatre médailles internationales, dont l’or en 2013 aux championnats d’Europe, la première de l’histoire des Bleus. «J’ai été un peu surpris quand Jean-Pierre (Siutat, le président de la Fédération) me l’a proposé, raconte l’ex basketteur de 42 ans à l’AFP. Ça fait chaud au cœur, vu l’importance que j’ai accordée à l’équipe de France, tous les étés. Ça va être un moment émouvant.»

Hommage rarissime en Europe

Aux Etats-Unis, ce genre de pratique est habituelle. Quand un joueur a marqué l’histoire d’une équipe de basket, de football américain, de baseball ou de hockey, il est de coutume de retirer son maillot dans le cadre d’une cérémonie larmoyante où anciens coachs et coéquipiers se relaient pour lui rendre hommage. Spécialistes en la matière, les Boston Celtics, en NBA, ont par exemple déjà retiré 23 numéros. A San Antonio, où il a passé 16 saisons, Tony Parker y a déjà eu droit : il était devenu en novembre 2019 le premier tricolore à avoir son maillot retiré le maillot. Avant de devenir, en août 2023, le premier français à faire son entrée au All of Fame, sorte de panthéon de la grande ligue américaine.

Dans le sport européen, les exemples de maillots retirés beaucoup plus rares. En football, si certaines légendes ont été célébrées - on ne porte plus le numéro 10 de Maradona à Naples -, les numéros retirés le sont le plus souvent quand un joueur est mort prématurément. Plus personne n’a le droit d’utiliser à Nantes le numéro 9 d’Emiliano Sala, décédé en 2019 dans un accident d’avion, quand Lyon, Lens et Manchester City ont retiré celui de Marc-Vivien Foé, victime d’un arrêt cardiaque en plein match en 2003.

Au sein des équipes nationales, la pratique est plus rare encore. Mais l’hommage rendu à Tony Parker n’est pas inédit pour autant. Il y a deux ans, juste avant le début de l’Eurobasket en Allemagne, le géant Dirk Nowitzki, meilleur joueur de la NBA en 2007, avait déjà été célébré de la sorte.