Aux Etats-Unis, les sportives trans perdent encore du terrain. Et la décision actée ce lundi 9 avril par la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIA) d’interdire aux femmes transgenres de concourir dans les compétitions féminines risque de faire date, puisqu’il s’agit de la première du genre à l’initiative d’une association universitaire outre-Atlantique.
Dans l’écosystème du sport universitaire américain, la NAIA, qui compte 83 000 athlètes répartis dans 250 écoles, représente essentiellement des universités de moindre envergure tandis que la National Collegiate Athletic Association (NCAA), organise les programmes sportifs des grandes écoles, soit 1 100 pour plus de 500 000 étudiants, selon leurs sites web respectifs. Moins influente que la NCAA, sa décision marque néanmoins une nouvelle étape nette dans le recul des droits des personnes transgenres aux États-Unis, confrontées ces derniers mois à de véritables assauts législatifs visant à limiter leur représentation dans la société, le sport constituant l’un des terrains privilégiés des pourfendeurs des personnes LGBT.
«L’équité de la compétition»
La nouvelle politique de la NAIA concernant les athlètes transgenres, approuvée à l’unanimité par le Conseil des présidents de l’association lors de sa convention annuelle à Kansas City, entrera en vigueur en août. Elle stipule que tout athlète éligible pourra prendre part aux sports masculins interscolaires parrainés par la NAIA. Mais que «seules les étudiantes-athlètes de la NAIA dont le sex