On peine à donner un sens à la folle embardée marseillaise mais les faits sont là. Ce jeudi 9 mai dans la soirée, au Gewiss Stadium de Bergame et avec une cote favorable de 10 contre 1, l’Olympique de Marseille chassera une place en finale de la Ligue Europa, antichambre plutôt prestigieuse d’une Ligue des champions d’où les Phocéens se sont fait éjecter en août. C’était il y a mille ans. Quatre entraîneurs sont passés depuis, le président Pablo Longoria a voulu partir (et l’a fait un peu, se contentant entre octobre en février de cultiver ses réseaux pour se ménager d’éventuels points de chute) avant de revenir en force et d’avoir la peau de son directeur général Stéphane Tessier, un journaliste s’est vu promettre les pires sévices par un proche du conseiller sportif arrivé cet automne Mehdi Benatia, le même Benatia a daubé en direct (pour le pousser à partir) sur Canal + son meilleur joueur, Jonathan Clauss, alors que l’international tricolore s’échauffait à 10 mètres de lui, la quasi-totalité de l’effectif est passée par l’infirmerie… et revoilà l’Olympique de Marseille en demi-finale retour de Ligue Europa, compétitif à l’aller (1-1 au Vélodrome), frais comme la rosée du matin, émergeant du chaos avec l’innocence du dernier arrivé.

«Au niveau du groupe, pour une fois, on