La Brigade Loire a décliné le rôle de fantôme. Le FC Nantes souhaitait utiliser ses voix et ses chants pour le match du week-end à huis clos face à Lille. «Non» définitif et argumenté du groupe de supporteurs, en conflit avec les dirigeants. Un texte a circulé pour invoquer l’impossibilité d’une trêve, agonie sanitaire et sportive ou pas : «Le FC Nantes, qui refuse depuis trop longtemps d’écouter ses propres supporteurs, a donc décidé de fabriquer sa propre réalité parallèle, avec des chants à son goût et alors que nos voix sont cantonnées hors du stade.»
Depuis des mois, les ultras – mais pas que – somment la direction de s’en aller. Horrible crise : les Canaris ont gagné pour la dernière fois en novembre et sentent le diable de la Ligue 2 leur mordiller les fesses. Ils sont 18e sur 20 écuries – chute en cours. Cette semaine, sept groupes de supporteurs ont encore appelé à manifester devant le stade de la Beaujoire, à la station de tramway, où les abris sont décorés par la colère. Tags hostiles à l’endroit de Waldemar Kita, le propriétaire et plus rare à ce niveau, à l’adresse de Mogi Bayat, agent de joueurs belge, accusé de tirer toutes les ficelles.
Dimanche, environ 300 personnes se sont rassemblées à 15 heures, avant le match de leur équipe, prévu deux heures plus tard. Elles ont exprimé un désir profond de retour au kif et à l’identité, quand Nantes, jusqu’au début de ce siècle, était considéré comme le royaume du beau jeu. Elles ont lâché des échantillons