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Libération
Ligue 1

Après la défaite à Rennes, Marseille face à l’amer

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Battus en Bretagne samedi, les joueurs de Jorge Sampaoli ont fait preuve d’une apathie inquiétante et retombent à la troisième place du podium. Le groupe, crispé et fragilisé, voit sa perspective de qualification directe en Ligue des champions se compliquer.
Le milieu de terrain marseillais Gerson, au duel avec le Rennais Hamari Traoré, lors de la victoire du Stade rennais 2-0 contre Marseille samedi. (Damien Meyer/AFP)
publié le 15 mai 2022 à 19h37
(mis à jour le 15 mai 2022 à 19h37)

Il est temps de s’arrêter sur ce qui se dit les soirs de match. On s’est pointé samedi au Roazhon Park, sur les bords de la Vilaine, pour voir la fin d’une formidable illusion : l’Olympique de Marseille 2021-2022, rincé (2-0) par le Stade rennais et coiffé pour l’heure (il reste une journée à disputer) sur le fil par l’AS Monaco pour la deuxième place du classement de la Ligue 1, la dernière directement qualificative pour la prochaine Ligue des champions et les 50 millions d’euros qui vont avec.

Et on a pris notre part d’un moment particulier : la petite demi-heure après les rencontres où les reporters attendent les acteurs pour leur arracher quelques mots. Les grands anciens racontent des récits épiques de micros tendus à des mecs à poil dans le vestiaire, de casse-dalles partagés sur le pouce et même un sélectionneur tricolore, Albert Batteux, qui envoyaient ses joueurs en tribune de presse «pour que les journalistes racontent moins de conneries». Désormais, on attend. La modernité a donné une arme formidable au joueur soucieux de passer au large et en silence, tout en évitant de croiser le regard au mieux inquisiteur, au pire suppliant («J’ai rien, personne ne s’est arrêté avant toi»), du cameraman ou de l’homme de radio : le smartphone. Samedi, le milieu Gerson ou les attaquants Cengiz Ünder et Bamba Dieng ont fait le coup. C’est aussi leur droit et si le fait d’aller écouter les joueurs est une politesse élémentaire faite à ceux qui font vivre le foot et le