Le Paris-SG qui retournera au Signal Iduna Park face à Dortmund ce mercredi en demi-finale aller de la Ligue des champions apparaît autrement confiant que celui qui avait arraché sa qualification (1-1) pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions au même endroit mi-décembre grâce à une égalisation providentielle de son jeune milieu Warren Zaïre-Emery. Les Parisiens ont perdu un match (qu’ils auraient pu gagner, 2-3 contre le FC Barcelone) toutes compétitions confondues en plus de six mois, ils ont appris qu’ils étaient champions de France (leur 12e titre) dimanche dans leur canapé à la faveur d’une défaite (2-3) de l’AS Monaco à Décines contre l’Olympique lyonnais et ils arrivent comme des balles sur la finale de Coupe de France qui les opposera le 25 mai à ces mêmes Lyonnais, qu’ils ont démolis (4-1) voilà huit jours au Parc.
Et comme l’autre demi-finale de Ligue des champions oppose un Bayern Munich en crise larvée à un Real Madrid qu’on pressent usé, même si ces deux-là ont mille ans d’expérience, l’entraîneur parisien Luis Enrique et ses joueurs rêvent désormais à haute voix d’une saison «à quatre titres», en comptant l’anecdotique Trophée des champions remporté en janvier. Mais il y a le Borussia Dortmund. Qui ne vit pas tant sur son talent (mais il y en a) que par le feu : l’intensité athlétique, le don de soi, la transcendance quand il faut aller la chercher et le profil besogneux et fruste de son attaquant Niclas Füllkrug porté en étendard, comme une sorte d’affichage existentiel. Dit autrement, si le manège tourne trop vite, les Parisiens seront en danger. A charge pour eux d’avoir ce «contrôle» si cher à leur entraîneur.