On imagine qu’il parlait sous le coup de l’émotion. Et le mal était fait. Mais quand même. Entendre Jean-Michel Aulas, vice-président de la Fédération française de football (FFF), expliquer au micro d’Amazon Prime que «l’Olympique lyonnais est fait pour être tout en haut» du classement après que le naufrage de l’arbitre Mathieu Vernice eut permis aux Gones de l’emporter (4-3) au bout du match devant le Stade brestois nous a fait tout drôle. Le foot est ce qu’il est : un ou deux coups de sifflets suffisent à faire tourner un match. Et ils ne sont pas faciles à décider. On parle en effet à chaque fois d’une interprétation, l’obligation pour Mathieu Vernice et ses pairs de dire blanc ou noir (je siffle ou pas) alors que tout est gris, et toutes les nuances de gris y sont aussi.
Trois fois en trois matchs
N’empêche. Dimanche soir à Décines, c’est une pleine brouette de coups de sifflet qui sont venus au secours de l’Olympique lyonnais ; une main non sifflée du défenseur lyonnais Jack O’Brien, un rouge possiblement oublié pour son coéquipier Maxence Caqueret, une expulsion sévère (pour dire le moins) du meilleur joueur brestois Pierre Lees-Melou, et on en passe. Chaque action peut se discuter, mais leur récurrence et le fait qu’elles soient toutes à sens unique dit quelque chose. Et ça fait trois matchs que l’Olympique lyonnais, revenu des tréfonds de la Ligue 1 (il était relégable en décembre) parce qu’il a mis la cinquantaine de millions nécessaires lors du mercato d’hiver pour se payer une nouvell