Dans l’euphorie qui entourait la séance de tirs au but - qui se révèlera fatale aux Bleus - en finale de la Coupe du monde dimanche, certains se sont étonné que Didier Deschamps ait effectué un ultime changement à la 120e minute du match.
Jules Koundé a été remplacé par Axel Disasi, alors que le sélectionneur français avait déjà procédé à six remplacements au cours de la rencontre, en sortant Ousmane Dembélé, Olivier Giroud, Théo Hernandez, Antoine Griezmann, Adrien Rabiot et Raphaël Varane. Avait-il le droit d’en faire un septième ?
Profil
Normalement, les sélections ont droit à six changements par match selon le nouveau règlement instauré en raison du Covid, et définitivement entériné en juin dernier par l’International Board (Ifab), gardien des lois du football.
Dans le détail, cinq remplacements sont autorisés dans le temps réglementaire, et un sixième est également permis en cas de prolongation. Ce qui a été le cas à l’issue du nul 3-3 après le temps règlementaire entre l’Albiceleste de Messi et les Bleus.
Protocole commotion
Or l’Ifab a décidé de prolonger jusqu’en août 2023 ses essais sur un changement additionnel en cas de commotion cérébrale, laissant la Fifa maintenir son protocole traditionnel face à un choc crânien. En effet, la circulaire n°21 de l’IFAB précise bien que la FIFA a instauré un protocole grâce auquel «chaque équipe pourra avoir recours à un remplacement pour commotion cérébrale par match au maximum» et que ce remplacement «pourra être effectué indépendamment du nombre de remplaçants déjà utilisés par ailleurs».
Cela a été précisément le cas pour la France puisque Adrien Rabiot a été placé en protocole commotion après un choc pendant la rencontre, et remplacé à la 96e minute. Le sélectionneur de l’équipe de France était donc dans son bon droit. Tout comme l’Argentine en remportant la Coupe du monde.