«Ils parlent du Milan de Sacchi, de Zaccheroni, d’Ancelotti. Ils ne parlent jamais du Milan de Berlusconi. Pourtant, c’est moi qui pendant dix-huit ans ai choisi l’équipe, dicté les règles, acheté les joueurs… C’est comme si je n’existais pas !» Au début des années 90, les suiveurs du ballon rond savent à quoi ressemble l’Italie du football : elle a le visage caramélisé et le sourire clinquant. Silvio Berlusconi, mort ce lundi 12 juin à l’âge de 86 ans, est alors le président du Milan AC. Le futur président du Conseil des ministres italien est planétarisé par ses succès avec le club rossoneri, devenu grâce à son porte-monnaie le plus clinquant de la péninsule.
Quand il en prend les rênes, le 20 février 1986, le plan de l’homme d’affaires tient en une phrase : «Nous devrons devenir le club le plus fort du monde et jouer le plus beau football du monde.» Moins de trois ans plus tard, en 1989, le Milan AC remporte la Ligue des champions. Puis la suivante, en 1990, arrimé sur le tapis volant d’Arrigo Sacchi, entraîneur délogé de Parme, en Série B, coach révolutionnaire qui jette l’Italie dans un nouveau monde, celui d’un football brillant, offensif, au pressing incessant et à deux défenseurs centraux (plutôt qu’un seul, secondé d’un libéro).
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