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Reportage

A Toulouse, avec les ultras du foot : «Il ne suffit pas de dire que nous avons des valeurs, il faut le faire savoir»

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Les supporteurs des Indians Tolosa fêtaient leurs 30 ans samedi 14 octobre. L’occasion, pour un groupe qui se revendique progressiste, de plaider pour une meilleure inclusivité de cette activité réputée macho.
Chez les ultras de Toulouse, «on est un peu plus de 3 000 encartés», compte un ancien cadre. (Guillaume Rivière/Libération)
publié le 16 octobre 2023 à 10h57

On nous avait vendu des méchants garçons tatoués, en meute, toujours prêts pour la bagarre. Les garçons tatoués sont là, mais ils ne sont pas méchants et ils sont accompagnés de leurs enfants. Et des filles sont là aussi, certes minoritaires. L’ambiance est celle d’une guinguette, avec fanions et lampions. On nous aurait parlé d’une brocante tendance bourgeois-bohème qu’on l’aurait facilement cru.

Mais non, en plein milieu du jardin Monplaisir, non loin du musée George-Labit et du canal du Midi, ce sont les Indians Tolosa 1993, le groupe ultra le plus important du Toulouse Football Club, qui fête ses 30 ans ce samedi 14 octobre. L’omniprésence du violet, couleur du club, nous le rappelle. L’auteur de ces lignes, supporter du club depuis plus de vingt ans, avait été convié à l’évènement pour parler de son rapport au supporterisme. Difficile de résister à la tentation d’un reportage auprès d’un milieu plutôt fermé et souvent méfiant. Car, dans les médias, les ultras font plutôt parler d’eux dans la catégorie des faits divers : violence, homophobie, racisme…

«Plutôt des mecs, plutôt hétéronormés»

Ce jour-là, l’ambiance est bien loin de ces clichés. Exposition de photos de moments mémorables du groupe ou d’objets emblématiques. Atelier tifo, ces animations dans les tribunes. Possibilité de se prendre en photo avec la fameuse Coupe de France remport