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Banderoles injurieuses contre Véronique et Adrien Rabiot : derrière les supporteurs, l’ombre inévitable du PSG

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En disant publiquement que les banderoles injurieuses et sexistes sont une responsabilité du club parisien et de son président, les Rabiot mettent les pieds dans le plat. Une «traîtrise» qui apparaît comme un storytelling parmi d’autres, pour alimenter les réseaux sociaux et construire l’opinion dans la communauté du PSG.
Adrien Rabiot (à gauche) lors du match PSG-OM, au Parc des princes, le 16 mars 2025. (Christophe Ena/AP)
publié le 18 mars 2025 à 13h05

«Véronique la salope», «loyauté pour les hommes, trahison pour les putes», «Véro, c’est lequel le vrai père d’Adrien ? [Gabriel] Heinze, [Fabrice] Fiorèse, [Frédéric] Déhu ?» Une bien belle soirée de football que celle de dimanche 16 mars au Parc des princes, qui aura vu le Paris-SG dominer l’Olympique de Marseille (3-1) et le milieu de terrain phocéen Adrien Rabiot, ainsi que sa mère et agente, Véronique, insultés par les supporteurs parisiens par banderoles interposées. Rappelons que le père du milieu international est décédé en 2019 après avoir traversé les douze dernières années de sa vie dans le mutisme, frappé par un «locked-in syndrom» (syndrome d’enfermement). Associer ainsi le joueur marseillais, transfuge du Paris-SG à l’OM (via la Juventus de Turin) à trois joueurs ayant fait le même trajet depuis la capitale jusqu’au club phocéen témoigne d’un sens de la mesure et des circonstances particulier.

Véronique Rabiot a annoncé lundi qu’elle comptait porter plainte et il ne faut pas s’y tromper : ce ne sont pas tant les supporteurs qui sont visés que la direction du club parisien et son président, Nasser al-Khelaïfi, ciblé dans une story Instagram par le joueu