Il dit bonjour d’une toute petite voix en arrivant dans le vestiaire le matin, évite le regard de ses coéquipiers en regardant ses pompes et explique, dès qu’un micro pointe, «vivre un véritable rêve». Le défenseur parisien du PSG Lucas Beraldo fait son âge (20 ans), il ne paye pas de mine et depuis que le Pauliste a débarqué dans la capitale cet hiver, ces derniers mois racontent une vie de joueur en clandestin, entre une discrétion tirant vers l’invisibilité et le sentiment d’avoir un bout de fesse sur le porte-bagage du fastueux effectif parisien. A l’échelle d’un club-Etat, soumis à une pression qui en a écrasé de mieux armés que lui (du capitaine et recordman du nombre de matchs joués sous le maillot parisien Marquinhos jusqu’à l’international espagnol Pablo Sarabia, pour faire large), Beraldo n’a rien à faire là.
On sait qu’il ne faut plus s’étonner de rien, et surtout pas des mystérieux réseaux de recrutement de Luis Campos, directeur sportif de fait (il n’en a pas le titre) du club parisien, ou encore d’un transfert élevé (20 millions d’euros) pour un joueur qui n’avait jamais mis un orteil en Europe. Mais quand même