Entraîneur de l’AJ Auxerre, qui recevra l’AS Monaco samedi pour le compte de la quatrième journée de Ligue 1, Christophe Pélissier, 58 ans, est un phénomène un peu secret du foot français mais un phénomène quand même : quatre montées en division supérieure avec Amiens, le FC Lorient, l’AJ Auxerre la saison passée mais aussi le club ariégeois de Luzenac, promu en Ligue 2 à l’issue de la saison 2013-2014 avant que la Ligue ne l’en empêche administrativement, «une cicatrice toujours ouverte» comme nous l’expliquait l’intéressé durant la trêve internationale. On est parti à la rencontre de ce coach pragmatique, précis et concret quand il parle du jeu et du management, pourvu d’une question et d’une seule : où se gagne un match de foot aujourd’hui ? Ou plutôt : où il se perd, puisqu’on est venu quarante-huit heures après la défaite (1-3) des Icaunais au Havre le 1er septembre.
Avec le recul, comment expliquez-vous le résultat ?
La première chose, c’est que le dispositif qu’on avait mis en place contre Nice (2-1 le 18 août) n’a pas aussi bien fonctionné. J’ai dû changer un joueur parce qu’il revenait de blessure [Clément Akpa, ndlr] et le système hybride adopté derrière, avec un joueur excentré en phase défensive et qui joue plus haut quand on a le ballon, a été pris en défaut. On a eu des problèmes de communication sur les côtés. Deuxième chose, on a eu des soucis sur la tenue du ballon, des retards sur les temps d’intervention [quand l’adversaire a le ballo