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Libération
Disparition

Claude Simonet, l’ancien patron de la Fédération française de football, est mort

Président de la FFF de 1994 à 2005, il était en poste quand l’équipe de France a remporté sa première Coupe du monde. La fin de son mandat a été terni par des affaires, dont l’une lui a valu une condamnation.
Claude Simonet en juillet 2004 à Paris. (Mousse/ABACA)
publié le 15 mars 2023 à 17h43

C’était le président de la Coupe du monde 1998. Celui qui, il y a bientôt 25 ans, a participé à conduire les Bleus, à domicile, au sommet du foot mondial. Claude Simonet, président de la Fédération française de football (FFF) de 1994 à 2005, est décédé dans la nuit de lundi à mardi, d’après Ouest France. Il avait 92 ans.

Si dans sa jeunesse le natif de Mortagne-au-Perche (Orne) a longtemps arpenté les terrains au niveau amateur, sous les couleurs du Mans et de Nantes, il a surtout connu le succès dans les bureaux. Tour à tour trésorier du district de Loire-Atlantique, puis vice-président chargé des finances au FC Nantes et président de la Ligue atlantique, il entre à la FFF en 1976, avant dans gravir les échelons jusqu’au poste tant convoité de président.

Condamné pour des comptes maquillés

Un poste auquel il arrive «un peu par défaut», reconnaissait-il dans Libé en 2005, au lendemain de la funeste défaite de l’équipe de France face à la Bulgarie d’Emil Kostadinov en novembre 1993. Un ultime revers qui prive les Bleus du Mondial américain et coûte leurs fauteuils à Gérard Houllier, le sélectionneur, et Jean Fournet-Fayard, le président de la « 3F » de l’époque.

Si c’est sous sa présidence que l’équipe de France a réussi à inscrire sa première étoile à son maillot, son mandat a aussi été marqué par des scandales. A commencer par un maquillage des comptes de la Fédération, cachant un déficit de près de 14 millions d’euros. Il sera condamné en 2007 à six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Lui parlait dans nos pages de son mandat ainsi : «Ce n’est pas à moi de faire le bilan de mon action, mais je crois que j’ai su prendre des grandes décisions.» En toute modestie.