Initialement prévue en juin dernier, la 33e Coupe d’Afrique des nations s’ouvrira dimanche à Yaoundé (Cameroun) après une période de chaos dont les principaux intéressés, joueurs et staff technique, se seraient bien passés : rumeur de report (cela aurait été le troisième) que la Confédération africaine aura mis un temps infini à démentir, pressions plus ou moins souterraines des clubs européens instrumentalisant la situation sanitaire pour retenir les joueurs sélectionnés au mépris d’un règlement Fifa qui sanctuarise les dates réservées aux équipes nationales, complicité dans les plus hautes instances dirigeantes africaines dénoncées par le tout frais président de la Fédération camerounaise et ex-superstar du Barça Samuel Eto’o… Joint par nos soins à trois semaines du début de cette CAN, un sélectionneur doutait encore de la tenue de la compétition.
Reportage
Mais enfin, on y est : le Covid-19 n’aura empêché ni l’Euro disputé en plein essor du variant delta, ni la Copa America sud-américaine finalement jouée dans des stades vides, et la CAN n’aurait bien entendu pas pu faire exception dans le contexte. Et la sélection comorienne vivra son moment : petit Etat d’un million d’habitants dont le PIB annuel est inférieur au budget du Paris-SG sur deux saisons, l’archipel se frottera pour la première fois de son histoire aux