La veille de l’ouverture du Mondial, au soir de la conférence de presse du président de la Fifa, Gianni Infantino, la chaîne de télévision publique japonaise NHK titrait, citant l’intéressé : «Vers la plus belle Coupe du monde de football». Quand les médias occidentaux s’attardaient sur les propos polémiques tenus par le même Infantino, remonté contre les critiques adressées au Qatar organisateur de l’événement, la NHK, elle, a brièvement mentionné ces couacs pour mieux citer la défense de la Fifa : «Nous travaillons avec le Qatar pour que tout le monde puisse prendre part à cette Coupe du monde. Il est vraiment triste d’être critiqué.»
Quant aux motifs qui valent au Qatar tant de critiques, cette même chaîne n’en a quasiment pas parlé avant lundi. Et encore, comme dans tous les grands médias nippons, les morts sur les chantiers ou les conditions atroces de travail des immigrés ne sont abordés qu’avec des formules indirectes : «selon les médias occidentaux», «cette Coupe du monde rencontre de nombreuses critiques venues de France ou d’Allemagne sur le non-respect des droits de l’homme», «les pays d’Europe s’i