Dayot Upamecano est arrivé sur la pointe des pieds. Les Bleus venaient de tordre (4-1) sans forcer les Australiens et le défenseur, à son grand dam, comptait parmi les trois joueurs tricolores désignés pour venir éclairer les journalistes dans un couloir du stade Al-Janoub après la partie. Le natif d’Evreux (Eure) a quelque chose à lui : quand il regarde son interlocuteur, il donne l’impression de fixer ses propres pieds. En difficulté durant le match, Benjamin Pavard était passé avant lui en prenant l’air dégagé de celui qui n’a rien fait mal – un vieux truc qu’un joueur maîtrise avec le temps. Adrien Rabiot, lui, avait promené ce mélange très particulier chez lui de réflexion (il prend le temps quand une question tombe) et d’innocence, un nectar à l’échelle des prestations médiatiques tricolores.
Et Upamecano s’est posé là deux petites minutes. Aussi longues pour lui que pour nous. Il sortira de sa coquille à deux moments. La première pour parler de la blessure de Lucas Hernandez, dont la gravité n’a pas laissé de doute aux témoins directs : «Quand j’