Dans les travées du stade Ahmad-ben-Ali jeudi soir, il y a eu des pleurs. Des larmes de frustration, comme celles de Romelu Lukaku, lui d’ordinaire si adroit devant le but, effondré après avoir gâché à la pelle d’énormes occasions, démontant le banc de touche d’un coup de poing de rage. Des larmes de remords probablement aussi, car si la Belgique a dans l’ensemble fait le match qu’il fallait contre la Croatie (0-0), elle s’était rendue la tâche particulièrement ardue après deux partitions ternes contre le Canada (victoire 1-0) puis face au Maroc (défaite 2-0).
Plus encore que l’élimination prématurée de la Coupe du monde, le match nul contre les Croates ressemble en tout point au clap de fin de la génération dorée belge, ce groupe de joueurs qui aura joué les yeux dans les yeux avec le gratin du football mondial pendant plusieurs années sans jamais réussir à accrocher un titre majeur à son palmarès.
Symbole de cette fin de cycle, Roberto Martínez, à la tête de la tête des Diables rouges depuis 2016, a annoncé quitter l’équipe nationale en conférence de presse d’après match. Il en avait informé ses joueurs de quelques instants avant, en pleurs lui aussi, quand bien même s