Groupe F comme facile ? La France de Wendie Renard a été versée dans un groupe très clément, samedi 22 octobre, lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2023, avec le Brésil pour principal adversaire en Australie. A neuf mois du tournoi dans l’hémisphère sud, l’horizon s’est dégagé au cours d’une cérémonie heureuse pour les Bleues, chanceuses lors du tirage effectué à l’Aotea Centre d’Auckland.
Les demi-finalistes du dernier Euro ont rendez-vous le 23 juillet à Sydney contre la Jamaïque. Elles fileront ensuite à Brisbane pour affronter les Brésiliennes six jours après, avant de retourner à Sydney le 2 août pour rencontrer un barragiste (parmi Taïwan, Paraguay, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Panama) dont l’identité sera connue en février.
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Les Bleues ne croiseront pas les Etats-Unis avant la finale
L’équipe de Corinne Diacre établira son camp de base en Australie, où elle jouera tous ses matches du tournoi, avec l’espoir d’atteindre la première finale de son histoire, le 20 août à Sydney. Sur le chemin du Stadium Australia, les Bleues ne croiseront pas la route des Etats-Unis, doubles championnes du monde en titre qui avaient cassé leur rêve de titre en 2019 à domicile. La «Team USA» de Megan Rapinoe est versée dans une autre partie de tableau.
Sortir vivantes de la phase de groupes ne semble pas un objectif trop compliqué à atteindre pour les Françaises, d’autant que les deux premières places offrent un strapontin pour les huitièmes de finale de ce premier Mondial féminin à deux pays organisateurs, en Océanie et à trente-deux équipes.
Les Françaises, cinquièmes au classement Fifa, bénéficiaient d’un statut de tête de série qui les mettait à l’abri au premier tour de choc contre les Etats-Unis, les Anglaises fraîchement titrées au championnat d’Europe, ou encore l’Allemagne, l’Espagne, la Suède et les deux pays hôtes.
«Les diffuseurs offrent 100 fois moins que pour les hommes»
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Les autres têtes de série n’ont pas toutes eu la même chance que la France. La Nouvelle-Zélande va devoir affronter la Norvège, les Philippines et la Suisse. L’Australie va croiser la République d’Irlande, le Nigeria et surtout le Canada. Dans le groupe E, il y aura une répétition de la finale 2019 entre les Etats-Unis et les Pays-Bas. La poule sera complétée par le Vietnam et un barragiste.
La neuvième Coupe du monde féminine sera inédite à plus d’un tour : la première à trente-deux équipes, la première dans l’hémisphère sud et la première à être coorganisée par deux pays. Après le succès d’audience de l’édition 2019 en France, la Fifa espère transformer l’essai en Océanie.
Mais l’instance de gouvernance mondiale du football se heurte à la frilosité de certains diffuseurs qui rechignent à payer des droits de diffusion télévisée à leur juste valeur. Les «diffuseurs nous offrent 100 fois moins que ce qu’ils nous offrent pour la Coupe du monde masculine», a dénoncé le patron de la Fifa, Gianni Infantino, en marge du tirage. Le dirigeant a jugé ces offres «inacceptables», d’autant que les chaînes de télévision «nous poussent à faire plus pour l’égalité».