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Coupe du monde des clubs : un PSG en lévitation collective à la chasse d’un premier titre planétaire

La finale de la compétition réunissant les meilleurs clubs du monde, dimanche 13 juillet à 21 heures, à East Rutherford dans le New Jersey, verra des Parisiens au rendement collectif effarant affronter les Anglais de Chelsea.
Ousmane Dembele du Paris Saint-Germain (10) célèbre son but lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs entre le PSG et le Real Madrid à East Rutherford, N.J., mercredi 9 juillet 2025. (Pamela Smith/AP)
publié le 13 juillet 2025 à 6h00

C’est comme s’il fallait finir d’épousseter dans les coins, pour la complétude du geste. La finale de la première Coupe du monde des clubs XXL (32 participants, un mois de compétition) opposera dimanche 13 juillet, à East Rutherford (New Jersey), aux Etats-Unis, le Paris-SG au Chelsea FC, et depuis cinq mois que le club de la capitale tartine les clubs de Premier League (Liverpool FC, Aston Villa, Manchester City et Arsenal), le championnat domestique le plus riche de la planète, il n’a jusqu’ici pas eu l’occasion de s’occuper des Blues, dont la gestion des ressources humaines, départs et arrivées, évoque depuis quatre saisons un porte-avion en temps de guerre.

Aux antipodes de la stabilité parisienne. Autant dire que le quatrième du dernier championnat anglais va en baver, d’autant que le rendement collectif des Parisiens est effarant depuis qu’ils ont posé le pied aux Etats-Unis. Des 4-0 en rafale (Atlético Madrid, l’Inter Miami de Lionel Messi et le Real Madrid en demi-finale, mercredi) déjà pliés au bout d’une mi-temps, un petit but encaissé en six matchs et des entraîneurs adverses, c’est nouveau, qui expliquent ensuite devoir trouver le bouton «reset» dans la tête de leurs joueurs pour effacer les traces mentales de leur impuissance. «L’équipe a grandi grâce à la générosité des joueurs, a estimé l’entraîneur parisien, Luis Enrique. A partir de janvier, on a marqué je ne sais combien de buts et brillé dans les statistiques défensives. Pour être honnête, on ne pensait pas obtenir d’aussi bons résultats lors de cette Coupe du monde des clubs. [Cette constance dans les performances] est un objectif que l’on a depuis le début. C’est très difficile à réaliser. Très peu d’équipes le peuvent.»

Fine relance de l’ex-milieu de terrain des Bleus, Claude Makélélé, désormais consultant pour le diffuseur DAZN : comment arrêter cette équipe ? Jolie réponse de Luis Enrique : «Tu as des gosses, Claude ? Alors dis-moi comment tu fais pour qu’ils s’arrêtent de jouer.» L’ex-sélectionneur de la Roja espagnole explique que le coup est parti. Et que cette équipe vit sa vie comme le cours d’eau suit le lit de la rivière, assise sur des repères collectifs et une doxa tellement assimilés par les joueurs qu’ils l’habitent désormais à leur manière, en interprétant la partition et non plus en récitant. Difficile de savoir jusqu’où le courant les emportera. Prochain rapport d’étape ce dimanche 21 heures.