Scènes intrigantes aux abords et à l’intérieur du Tottenham Hotspur Stadium, à Londres, ce 19 septembre. Les deux équipes de foot de Tottenham et Chelsea qui débarquent en autocar alimenté au biocarburant. Des joueurs qui boivent dans des gobelets en carton. Des supporteurs qui dégustent de la nourriture bio et locale. Ce jour-là, Tottenham a pris une rouste (0-3), mais en a fait fi : le vaincu rappelle qu’il aura organisé, en association avec le gouvernement britannique et Sky, le premier match «zéro carbone» de l’histoire.
Au même moment, l’English Football League (l’EFL) – l’instance qui chapeaute les divisions 2, 3 et 4 du foot anglais – annonce vouloir aider les 72 clubs concernés à mieux s’impliquer sur la question du changement climatique, en promouvant des pratiques en faveur du développement durable via «GreenCode», un programme environnemental inspiré du travail de Dale Vince, propriétaire du FC Forest Green Rovers (FCGR). Ce club, dont l’équipe fanion évolue en quatrième division anglaise, a été certifié «le plus écolo du monde» par la Fifa. Stade en bois illuminé par des panneaux solaires, de la bouse de vache à la place des pesticides pour l’entretien du terrain, une pelouse bio arrosée à l’eau de pluie où circule une tondeuse électrique alimentée à l’énergie solaire, des maillots en partie confectionnés avec du marc de café recyclé : à bien des égards, le FCGR représente un certain idéal du foot comme moteur de la transition écologique.
En France, l