Une vie de foot : le blues tapi dans l’ombre des plus grands accomplissements, les galères d’hier qui permettent à l’inverse les succès de demain, la simplicité originelle et la complexité du très haut niveau, la structure très particulière d’un vestiaire professionnel. Cette vie, le défenseur Djibril Sidibé (29 ans) l’a traversée à l’AS Monaco, 158 matchs en plus de cinq saisons durant lesquelles il aura décroché le titre de champion de France en 2017, disputé une demi-finale de Ligue des champions la même année, terminé à trois reprises sur le podium de Ligue 1 et été appelé en équipe de France, avec lequel il a décroché le titre mondial en 2018. De retour de blessure après avoir été le meilleur Monégasque lors des premières semaines de compétition de la saison, le Troyen de naissance s’est longuement confié sur les dynamiques collectives et individuelles du foot avant la rencontre de Ligue Europa ce jeudi à 18 h 45 contre le PSV Eindhoven au stade Louis II, l’ASM dominant pour l’heure son groupe de qualification.
Ça vous fait quoi d’être le dernier joueur présent du titre de champion et de la demi-finale de Ligue des champions de 2017 ?
Beaucoup de fierté. L’ASM est un gros club, un club historique, qui met chaque saison des choses en œuvre pour exister au très haut niveau et moi, je suis toujours là. Tout n’a pas été simple, j’ai eu des périodes compliquées et l’équipe a souffert sportivement pendant deux saisons [entre 2018 et 2020, ndlr] mais j’ai traversé