Au lendemain de la défaite cuisante des Eléphants (0-4) face à la Guinée-Equatoriale lors du dernier match de poule de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le 22 janvier, quasiment synonyme d’élimination pour le pays hôte, le président ivoirien, Alassane Ouattara, n’a eu d’autre choix que de s’appuyer sur les paroles du «Vieux», figure intouchable et père fondateur de la nation, Félix Houphouët-Boigny – «Découragement n’est pas ivoirien.» A ses côtés, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, présent lors de la débâcle la veille, esquisse un sourire en entendant la formule. Ulcérés, les Ivoiriens, eux, dénonçaient avec colère la piètre performance de leur équipe nationale lors de cette CAN 2024 et cherchaient des coupables. De toute évidence, personne n’y croit.
Reportage
Il faudrait un ou plusieurs miracles pour que la Côte-d’Ivoire se qualifie pour la suite de la compétition. «Tout ça pour ça», pouvait-on lire sur la toile ivoirienne, où de nombreux internautes dénonçaient les dépenses excessives engagées – 1,4 milliard d’euros – et les «déguerpissements» abusifs (évacuation par les forces de l’ordre d’un terrain occupé illégalement par les populations les plus précaires) en amont de l’événement. Les autorités souhaitaient faire de la CAN une vitrine du dynamisme ivoirien sur la scène internationale et voilà qu’elles doivent se ronger les ongles. Le psychodrame atteint son paroxysme lorsque la Fé