Il y a de quoi constituer une équipe entière. Rashid Dabbour, 28 ans, défenseur à Al-Ahli Beit Hanoon, quatrième du championnat gazaoui, dont le corps a été retrouvé le 10 octobre sous les décombres de sa maison, pilonnée par les bombardements israéliens. Maree Sawafta, 19 ans, milieu de terrain au Markaz Balata, abattu par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP) lors d’une manifestation dans sa ville natale de Tubas, près de Naplouse, le 27 octobre. Nazir al-Nashash, 20 ans, espoir au Bureij Services Football Club, n’a pas survécu le 24 octobre à l’impact d’un missile israélien sur la maison parentale. Il était revenu chercher quelques affaires après avoir fui sa maison dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza. Depuis le début de la guerre avec Israël, le 7 octobre, la communauté du football palestinien n’échappe pas à la mort et aux destructions. «Des joueurs qui auraient pu jouer pour l’équipe nationale ont été tués. Le stade Yarmouk à Gaza a également été détruit», a déploré Khalil Jadallah, commentateur et analyste local reconnu du foot palestinien, auprès de la chaîne qatarie Al-Jazeera.
Ce recensement macabre est devenu l’une des tâches quotidiennes de Susan Shalabi, la vice-présidente de la fédération palestinienne de football. Depuis le début du conflit, elle pas