«Aujourd’hui, je me sens qatari. Aujourd’hui, je me sens arabe. Aujourd’hui, je me sens africain. Aujourd’hui, je me sens gay. Aujourd’hui, je me sens handicapé. Aujourd’hui, je me sens être un travailleur étranger.» A la veille du coup d’envoi du Mondial le plus critiqué de l’histoire, le grand patron de la Fifa, Gianni Infantino, est venu ce samedi matin devant les médias du monde entier «pour parler des sujets qui ont été mis sur la table ces derniers mois et années, à raison ou à tort». Avant de répondre aux journalistes, l’Italo-Suisse a, pendant un monologue d’une bonne heure, défendu corps et âme ce qui sera, selon lui, «la meilleure Coupe du monde de l’histoire». Quitte à mettre parfois une bonne dose de mauvaise foi dans un discours marqué par des moments d’une franche indécence.
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Dès ses premiers mots, Gianni Infantino a jeté un froid par les termes – pourtant polémiques dans le cadre de cette Coupe du monde – employés dans cette longue anaphore, poussant les journalistes à se regarder entre eux du coin de l’œil, chacun se demandant s’il avait bien entendu. Le président de la Fifa s’explique : «Tout ce que j’ai vu ou entendu ici me ramène à mon histoire personnelle. Je suis fils de travailleurs migrants [italiens]. Mes parents ont trav