Josh a une petite vingtaine. Il est là, debout, juste devant Wembley, le stade national de l’équipe anglaise. Avec sa grosse voix. Avec son kilt en tartan. Emmailloté de trois sacs-poubelles. Le premier pour protéger son torse, les deux autres ses chaussures – Londres a vu débarquer ce vendredi des milliers de supporteurs écossais et une pluie diluvienne. Une femme de l’organisation avec des chaussettes arc-en-ciel lance qu’elle adore son look. Josh, lui, dit : «C’est le plus beau jour de ma vie.»
Avant ce jour et cet Angleterre-Ecosse, qui symbolise bien plus qu’un match de football dans le royaume, il raconte que l’électricité l’a trouvé au moment de la qualification de l’Ecosse pour l’Euro. Josh n’était pas né la dernière fois que c’est arrivé, en 1996 en Angleterre. «J’ai crié comme une fillette. J’ai produit des sons que je n’imaginais même pas être capable de faire.» Il lève la tête et mime des cris. «Ensuite, j’ai pleuré.»
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Josh n’est pas un supporteur lambda de la Tartan Army : c’est lui-même que David Beckham a hélé la veille dans une rue de Londres. «J’étais là, à gueuler torse nu avec un plot, et il m’a appelé. Peut-être parce qu’il me trouvait très beau. Du coup, je suis dans le Scotsman aujourd’hui», journal national écossais. Le garçon vient de Montrose, près de Dundee. Il est arrivé à Londres sans ticket pour le match mais «avec son ami de toujours», Jamie, fine moustache rousse. Les deux sont raisonnables, ils ne pa