C’était un soir de mai 2016. Quelques semaines avant l’Euro organisé en France. Le Shakhtar Donetsk est en train d’assommer son rival historique, le Dynamo Kiev, 3-0, lorsqu’une bagarre éclate. Taras Stepanenko s’écarte de la mêlée et regagne sa place en courant. Avant d’être balayé à hauteur du genou par Andriy Yarmolenko. Nouvelle brouille, carton rouge pour les deux joueurs. Ils doivent alors bientôt se retrouver en sélection où ils seront titulaires en France.
L’ambiance promet : «J’ai simplement fêté la victoire, je n’ai pas fait de signes, je n’ai rien dit de méchant. Ensuite, je me suis retrouvé frappé une fois, deux fois, trois fois. Je n’ai pas eu le temps de voir, mais on m’a dit que c’était Andriy, raconte Stepanenko. Vous lui remettrez mon bonjour. Je passerai au-dessus pour le bien de l’équipe nationale, mais il aurait pu me briser le genou. Je le dis sans émotion : notre amitié est terminée.»
Cinq années ont passé depuis. La relation entre les deux hommes est apaisée. Et ils seront encore alignés dans le onze de départ au moment d’affronter l’Angleterre à Wembley ce samedi à 21 heures, en quart de finale de l’Euro 2021. La rivalité entre les deux clubs ennemis, en revanche, est toujours bien présente. L’histoire récente du pays fait qu’elle risque de durer un moment. Après tout, à eux deux, le Dynamo (16 titres) et le Shakhtar (13) ont été sacrés 29 fois sur 30 en Ukraine, où le championnat a vu le jour en 1992, après l’implosion de l’URSS. Le seul