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Euro 2024 : accrochée par la Pologne, la France qualifiée en huitièmes sans éclat

Euro de Football 2024dossier
Encore trop poussive offensivement, l’équipe de France se contente d’un nul 1-1 contre la Pologne à Dortmund, et termine deuxième de son groupe. Elle bascule dans une moitié de tableau plus délicate.
Mbappé croyait avoir délivré la France sur penalty, mais la Pologne a arraché le nul au BVB Stadion à Dortmund, le 25 juin 2024. (Ozan Kose /AFP)
publié le 25 juin 2024 à 19h57
(mis à jour le 25 juin 2024 à 20h15)

Opposés à des Polonais bien en peine d’aligner quatre passes sous pression, les Bleus ont été accrochés (1-1) ce mardi 25 juin à Dortmund et terminent à la deuxième place du groupe D de l’Euro. Ce qui les bascule dans une moitié de tableau par élimination directe où patrouillent les sélections portugaise, espagnole ou allemande : leur sélectionneur avait expliqué qu’il s’en fichait, on n’est pas obligé de le croire mais son équipe, elle, n’a en tout cas pas fini de le turlupiner. Ça ne marche pas. En mal de but (un en deux matchs) depuis le début, Didier Deschamps avait décidé de touiller la soupe pour faire remonter les grumeaux (les buts, justement) : Antoine Griezmann out, un électrochoc à l’échelle de l’histoire récente des tricolores. Et Kylian Mbappé et son masque en pointe, avec ses ex-coéquipiers du PSG Bradley Barcola et Ousmane Dembélé sur les ailes.

Le plan de jeu est minimaliste : mettre les deux attaquants de côté en un contre un face à la défense adverse, leurs qualités de dribble promettant des surnombres une fois leur défenseur effacé du tableau. De plus, le sélectionneur reconduit l’attaque parisienne de la saison passée et les automatismes qui vont avec. On s’est pourtant d’abord perdu à rêvasser dans un début de match translucide et mou. La brume qui se lève du terrain à 6 heures du soir, parce qu’il a été arrosé et que Dortmund est sous un soleil de plomb. Le défenseur polonais Nicola Zalewski qui prend le maillot de Mbappé parti en contre-attaque à pleines mains, ce qui lui vaut un carton jaune et les félicitations de six (!) coéquipiers venus lui faire un check.

Trois matchs, une victoire

Une pause fraîcheur décrétée par l’arbitre Marco Guida à la demi-heure, parce qu’il fait chaud. Une fois la mi-temps enjambée (0-0) entre les deux arrêts maousses (42e, 45e) du gardien Lukasz Skorupski face à Mbappé et une reprise beaucoup plus énergique, portée par un Barcola au-dessus du lot (bien la peine d’aligner huit finalistes mondiaux pour se faire secouer par un gamin de 21 ans fêtant sa troisième sélection), les tricolores ont fait la différence assez vite : un quart d’heure que le défenseur polonais Jakub Kiwior voit flou et il accroche Dembélé dans la surface, le penalty étant transformé par Mbappé qui ouvre son compteur lors d’un championnat d’Europe des Nations (1-0, 56e).

Soulagé, Deschamps en a profité pour désorganiser l’équipe : les trois meilleurs Français sur le terrain (Barcola, Adrien Rabiot et un N’Golo Kanté au rendement invraisemblable) sont sortis dans la foulée. A ce niveau, le pari est risqué. Et la sanction n’a pas manqué de tomber, sous la forme d’un penalty qui nous a semblé un peu dur et que Robert Lewandowski a transformé en deux fois (1-1, 79e). Jusqu’ici, les tricolores avaient à peu près contrôlé la situation. D’un coup, ils n’ont plus rien maîtrisé, s’ouvrant à chaque offensive polonaise, précipitant leurs actions, semblant subir le regain d’ambiance créé par les fans adverses. Trois matchs, une victoire : les Bleus sont dans le dur.