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Tactique

Euro 2024 : avant leurs débuts, des Bleus à facettes

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Euro de Football 2024dossier
Les Français entrent en piste ce lundi à Düsseldorf contre l’Autriche, perçue comme l’adversaire le plus relevé du premier tour. Sur fond de débat sur le style de jeu consécutif à une petite phrase d’Antoine Griezmann.
Les Bleus à l'entraînement à Paderborn, le 13 juin 2024. (Franck Fife/AFP)
publié le 17 juin 2024 à 6h15

Le sujet est parti depuis une de ces failles spatio-temporelles dont le foot est coutumier. Une réponse d’un joueur qui, prise et reprise partout dans les médias et sur les réseaux sociaux, indépendamment de la question posée, vit sa propre existence, grossit, s’envenime et revient aux oreilles d’un sélectionneur fumasse et découragé. Le point de départ était à la fois trivial et cosmique : sur quelles bases l’équipe de France doit-elle partir pour gagner ses matchs ? Antoine Griezmann, devant les micros ce jour-là : «Les clefs, ce sont une défense solide et de la dureté dans les duels. Ça se joue là-dessus. Même si c’est ennuyeux.»

«Ennuyeux» : avant même la question suivante, l’adjectif avait déjà inondé les réseaux sociaux, marquant toutes les circonvolutions des Bleus à venir. Le sparadrap du capitaine Haddock. Griezmann a été ambigu, sans doute à dessein. Quelque part entre le descriptif, une bûche dans un brasier qui horripile Didier Deschamps, et le message adressé à ses coéquipiers – car c’est surtout à eux qu’il s’adresse par médias interposés, signe aussi d’une influence moindre puisqu’un leader certifié n’a pas besoin de ce genre d’expédients. L’attaquant madrilène a été relancé : «Quand je dis ennuyeux… c’est chiant à regarder, oui. Mais ça fait gagner donc… On se fout de la manière dont on gagne. Dans le foot, il faut défendre, ne rien donner à l’adversaire. Et après, pour mettre les buts, on a [Olivier] Giroud, [Randal] Kolo Muani, [Kylian] Mbappé… Dev