Il arrive une heure, en football, où il faut se résigner à dire adieu aux idoles, à cause de ce satané temps qui abîme tout sur son passage. Cette échéance tragique, Cristiano Ronaldo s’efforce de la repousser aussi loin que possible, lui qui dispute en Allemagne, à 39 ans, le sixième Euro de sa carrière – un record absolu. Et tout le monde la redoute, cette échéance, car rares sont les footballeurs qui ont autant marqué le siècle que le quintuple Ballon d’or portugais. Personne, à vrai dire, à part l’Argentin Lionel Messi, son rival de toujours. Depuis ses débuts avec le Sporting Lisbonne en 2002, l’attaquant passé par Manchester United et le Real Madrid a presque tout gagné, il a inscrit près de mille buts en professionnel et est devenu une icône mondiale, bien au-delà de l’univers du ballon rond.
Mais, à l’aube du quart de finale contre l’équipe de France, ce vendredi 5 juillet à Hambourg à 21 heures, le meilleur buteur de l’histoire de la Seleção (130 buts) est un champion sur le déclin. Certes, il continue d’attirer à lui toute la lumière. Au stade, les supporteurs arborent à l’unisson son maillot floqué du numéro 7, célèbrent co