Gagner l’Euro 2024 ? Les Allemands n’y pensent même pas. Une victoire, le 14 juillet au Stade olympique de Berlin, n’est pas une obsession. Ce qu’ils souhaitent, c’est «refaire 2006», revivre ce moment de grâce unique du football international allemand. Les Allemands l’appellent le sommermärchen, qu’on pourrait traduire par «un été de rêve».
Euphorique, décontractée, souriante et bonne perdante – troisième place –, l’Allemagne se souvient d’avoir montré un autre visage d’elle-même. Une police aimable et arrangeante, un pays uni dans sa diversité ethnique et culturelle, un accueil exemplaire… Même la météo, rayonnante, était de la partie.
«Ce fut un moment inoubliable», se souvient Uwe Bergmann, l’organisateur de la fan zone de Hambourg. «Je me souviens d’une légèreté incroyable. Les Allemands sortaient leur drapeau, comme les autres supporteurs. Ils étaient simplement heureux d’accueillir les gens du monde entier. On espère retrouver cette ambiance fantastique pendant les quatre prochaines semaines. Et si on perd, ce ne sera pas la fin du monde», dit-il.
«Manque de patriotisme»
La Mannschaft, l’équipe nationale, est installée depuis une semaine sur sa base d’Herzogenaurach en Bavière, la ville d’Adidas, son principal sponsor. Une situation quelque peu embarrassante pour les joueurs alors que la Fédération nationale vient d’annoncer