Dialogue de sourds samedi 9 décembre dans les couloirs du Parc des Princes après la victoire devant Nantes (2-1), entre l’attaquant international du Paris-SG Randal Kolo Muani et son entraîneur espagnol, Luis Enrique. «A Dortmund mercredi, c’est un grand match, un défi à relever, une finale qui nous attend, a estimé le premier. On ne va pas se mentir, c’est notre vie qui est en jeu.» «Le football, c’est joli, a répondu son coach à distance vingt minutes plus tard. Alors parler de vie ou de mort, on va attendre.»
Rien ne va plus : la perspective forcément étroite d’un joueur qui, quatre ans avant de disputer la finale du Mondial 2022 avec les Bleus, faisait ses cartons en vue d’un déménagement en prêt à Boulogne-sur-Mer (National, troisième échelon) et celle d’un entraîneur éprouvé dans sa chair par les drames personnels qui jalonnent parfois une vie (il a perdu sa fille de 10 ans en 2019), et dont il n’est pas interdit de penser qu’il garde un œil sur les horreurs irriguant le front médiatique à flux tendu. Le Paris-SG se déplace ce mercredi au Signal Iduna Park de Dortmund (1) et, s’il ne l’emporte pas, pour peu que Newcastle United s’impose à domicile contre le Milan AC, il n’accédera pas aux huitièmes de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis 2011 et le début de l’ère qatarie. A l’échelle du foot européen, de ses équilibres à toute épreuve (le succès va à l’argent, et l’argent va à l’argent) et du poids écrasant d’une comp