Un smic n’est désormais plus suffisant pour s’offrir un ticket pour une finale de Coupe du monde en catégorie A, ces places situées aux meilleurs emplacements dans les tribunes. Au stade de Lusail, à Doha, pour le match qui opposera la France et l’Argentine, ceux-ci dépassent pour la première fois le seuil symbolique des 1 000 euros. Et de loin puisqu’ils s’établissent désormais à 1 550 euros.
En 2018, pour assister au deuxième sacre des Bleus à Saint-Pétersbourg, en Russie, ces mêmes places coûtaient environ 940 euros, soit une augmentation de près de 65 % en l’espace de quatre ans. En 1998, lors de la première victoire mondiale de l’équipe de France au Stade de France, il fallait compter l’équivalent de 350 euros pour les meilleurs strapontins en tribune. En deux décennies, les tarifs ont donc connu une inflation de plus de 340 %.
Reportage
A noter que nous nous appuyons ici sur les montants officiels communiqués par la billetterie de la Fifa. Les prix à la revente, qui peuvent atteindre des sommes hallucinantes, ne sont pas pris en compte.
Si l’augmentation constatée est très importante pour les meilleures places, elle l’est encore plus pour les tickets premier prix. En 1998, ces derniers étaient accessibles pour l’équivalent d’environ 40 d’euros, alors que pour être présent au stade de Lusail, dimanche 18 décembre, il faudra débourser minimum 580 euros. Soit une inflation de 1 350 %. La dynamique décrite se retrouve également pour les tarifs des autres matchs de la compétition, des phases de poules aux phases finales.
Sources : Fifa, The Observer. Les prix des billets ont été convertis du dollar en euro en fonction des taux de change en vigueur au début de chaque Coupe du monde, puis arrondis.