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Vu de Londres

Finale de l’Euro : après la victoire travailliste, «voir l’équipe d’Angleterre gagner serait un bon présage»

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Euro de Football 2024dossier
A quelques heures de la finale de la compétition européenne de foot face à l’Espagne dimanche 14 juillet à 21 heures, les Anglais veulent croire en leur victoire, qui «serait un assez joli symbole» dans la lignée des élections législatives.
L'Angleterre espère conjurer la malédiction : l’équipe masculine de la nation qui a inventé le football moderne est aussi celle qui a participé au plus grand nombre d’Euros, sans jamais en sortir victorieuse. (Adrian Dennis /AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 14 juillet 2024 à 11h54

Comme à leur habitude, les Anglais prennent le foot très au sérieux. Dimanche 14 juillet, les unes de la presse britannique appellent à un «dernier effort» et promettent : «We Kane do it !» («on peut le faire», tourné en jeu de mots avec le nom de l’attaquant du Bayern Munich et de l’équipe nationale, Harry Kane). Les supermarchés Tesco ferment plus tôt pour laisser leurs employés regarder la finale de l’Euro 2024 face à l’Espagne, quand ceux de Lidl pourront pointer plus tard lundi matin après avoir fait la fête – ou déprimé – toute la nuit. Les pubs ont sorti les fanions et les écrans géants, les fans ont accroché le drapeau à la croix de Saint-Georges à leurs fenêtres, et se surprennent à chantonner l’hymne de 1996, «Three Lions» («It’s Coming Home»).

«Moi j’y crois, sourit Andrew, en servant un cappuccino à un client dans son café du sud de Londres. On mérite d’être là, et il y aura des opportunités à saisir pour les deux équipes ! Il n’y a pas de raison.» A en croire les bureaux de paris sportifs, beaucoup pensent autrement. L’excitation est palpable mais teintée de prudence, car, comme à chaque match d’importance, le paradoxe anglais resurgit : l’équipe masculine de la nation qui a inventé le football moderne est aussi celle qui a participé au plus grand nombr