En avril 2021, l’arrivée du fonds de capital-investissement luxembourgeois CVC Capital Partners Ltd dans le foot français n’a pas fait de vague. La Ligue de football professionnel (LFP) créait une société commerciale centralisant les recettes du foot professionnel français, CVC en achetait 13 % (lui permettant de ponctionner 13 % des recettes à venir, donc) pour la somme de 1,5 milliard d’euros. Et le président de la LFP et architecte du deal, Vincent Labrune, faisait passer l’idée, confirmée par la quasi-totalité des présidents de clubs pro laminés par le Covid-19 et la défection du diffuseur Mediapro, qu’il avait sauvé le foot français.
Mais le temps s’est écoulé. Et la relecture du deal va bon train. A tous les niveaux : la répartition de l’argent entre les clubs, les circuits de décisions, la manière dont les fonds peuvent être utilisés par les uns et les autres et le prix payé à vie à CVC, qui avait monté un deal avec la Ligue espagnole un an plus tôt. Le Sénat a promis fin janvier de passer l’affaire à la loupe pour «savoir quelle plus-value la société commerciale de la Ligue a apportée dans le dossier». L