S’il faudra attendre la finale pour juger du niveau sportif de l’Euro féminin, qui démarre ce mercredi 2 juillet, les organisateurs suisses peuvent déjà se féliciter du succès populaire d’un tournoi que l’équipe de France abordera comme un saut dans l’inconnu.
600 000
comme le nombre de billets vendus
Battu, le record de 574 041 tickets écoulés lors de l’édition 2022 en Angleterre. Pulvérisé, le chiffre de 247 041 spectateurs en 2017 aux Pays-Bas. «L’un de nos principaux objectifs était de vendre tous les billets pour l’événement. Je me souviens comment les gens ont ri lorsque nous avons fixé cet objectif, mais il est en train de devenir réalité», s’est réjoui lundi la responsable du foot féminin à l’UEFA (la Fédération européenne de foot) Nadine Kessler.
8
comme le nombre de stades
Il y a trois ans, 87 192 spectateurs s’étaient massés à Wembley pour la finale Angleterre-Allemagne. Un record pour un match de l’Euro, qu’il soit masculin ou féminin). Il ne sera pas battu : le plus grand stade de la compétition 2025, celui de Berne, est plein comme un œuf avec seulement 35 689 personnes. Question : le derby nordique entre la Finlande et la Norvège, le 7 juillet, se disputera-t-il à guichets fermés, le stade de Sion qui l’accueillera n’offrant que 9 570 places.
41 millions d’euros
comme la dotation globale de la compétition.
C’est plus du double de la somme distribuée en 2022. Dans le détail, l’équipe gagnante percevra jusqu’à 5,1 millions d’euros – contre 2,085 millions pour les Anglaises championnes d’Europe en 2022 –, alors que chacune des 16 sélections participantes touchera au minimum 1,8 million d’euros. On reste très loin des standards masculins : l’an dernier, l’Espagne avait touché 240 millions d’euros.
31
comme le nombre total de matchs
16 équipes sont réparties en quatre poules. Comme il est de tradition dans ce genre de compétition, le pays hôte ouvre le bal ce 2 juillet au soir contre la Norvège. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les quarts de finale.
2
comme le nombre de favorites
L’Angleterre, tenante du titre, et l’Espagne, championne du monde, ont la faveur des pronostics. L’Allemagne, meilleure nation européenne aux JO de Paris (3e) que les Bleues pourraient affronter en quart de finale, ne devrait pas terminer loin du podium.
Interview
0
comme le nombre de titres internationaux remportés par la France
Chez les Bleues, sélection rime avec déception. Mainte fois annoncée comme sérieuse outsider, l’équipe de France féminine a multiplié les désillusions, que ce soit en Coupe du monde ou aux JO. Seules lignes – pas bien épaisses – à son palmarès : une place de finaliste en Ligue des nations et deux de demi-finaliste aux JO 2012 et à l’Euro 2022.
L’histoire des Bleues est jalonnée de psychodrames, d’entraîneurs ou entraîneuses qui claquent la porte, de sauveur, comme Hervé Renard, qui n’a rien sauvé du tout. Son ancien adjoint, Laurent Bonadei, a pris les rênes de l’équipe après les JO. Faute de compétition majeure depuis sa prise de fonction, son mandat a été marqué par une décision forte avec la mise à l’écart de trois taulières des Bleues : Wendie Renard (34 ans), Eugénie Le Sommer (36 ans) et Kenza Dali (33 ans).
Rajeunies, les Bleues n’auront aucun droit à l’erreur si elles veulent atteindre les quarts puisque dans leur poule figurent l’Angleterre, tenante du titre contre laquelle elle débutera samedi 8 juillet, et les Pays-Pas, qu’elles ne précèdent que d’une place au classement mondial (10e contre 11e).
6
Comme le nombre de chaînes diffusant des matchs
TMC, TF1, TF1 +, TFX, France 2, France 4 et France 3 se partagent la diffusion de matchs. TF1 a obtenu les deux principaux matchs de la France au 1er tour, contre l’Angleterre samedi 5 juillet à 21 heures et les Pays-Bas dimanche 13 juillet à 21 h. France-Pays de Galles (mercredi 9 juillet, à 21 h) sera visible sur France 2.